Chers Collègues,
L’usage rationnel des médicaments et la prévention des effets indésirables des médicaments, tel est le credo de la société marocaine de pharmacovigilance.

Cette année, les thèmes choisis sont au diapason, ouvrant le débat sur l’exposition de la femme enceinte, allaitante, enfant et sujet âgé aux médicaments et aux autres produits de santé.

En effet, Malgré les nombreux essais précliniques et cliniques auxquels est soumis un médicament, son profil de sécurité reste partiel au moment de sa commercialisation. La sélection et le nombre restreint de patients dans les essais cliniques, souvent conduits sur une durée limitée, ne permettent pas de détecter l’ensemble des effets indésirables médicamenteux (EIM). Il n’est ainsi pas rare, après commercialisation (post-marketing), d’identifier de nouveaux EIM pouvant conduire à une modification du rapport risques/bénéfices du médicament; en particulier dans les classes d’âge exclues des essais (population pédiatrique, femme enceinte et sujet âgé 

En pédiatrie, la prescription médicamenteuse est une activité très fréquente et essentielle pour préserver la qualité de la santé infantile. La problématique essentielle de la prescription dans cette population réside dans le manque de présentations pharmaceutiques pédiatriques, induisant le recours aux prescriptions en dehors de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), souvent sous évaluée. En outre l’’enfant constitue un sujet à risque de survenue des EIM en général et des erreurs médicamenteuses en particulier.

Le sujet âgé est également à risque d’iatrogénie médicamenteuse compte tenu des nombreux facteurs
de vulnérabilité liés au vieillissement, comme la polypathologie, la polymédication, les altérations pharmacologiques. Les difficultés de communication, la vulnérabilité psychosomatique, cognitive
et sociale s’ajoutent comme des facteurs externes au risque d’iatrogénie médicamenteuse. Ces problèmes liés aux médicaments et autres produits de santé sont fréquents chez les personnes âgées et comprennent l’inefficacité, les EIM, les surdosages, les sous-dosages, les traitements inappropriés, une surveillance inadéquate, une non-observance et des interactions médicamenteuses.

Nous tenons à remercier tous les conférenciers, les participants pour leurs travaux scientifiques de
qualité qui corroborent l’intérêt de la pharmacovigilance dans la pratique médicale.

Nous remercions également tous les partenaires et les sponsors qui ont contribués à l’organisation
de cette journée.

Dr Amina TEBAA
Présidente de la SMPV